Je reviens à la charge pour vanter les mérites d’un chanteur que j’aime particulièrement: Jude. Le 09/10, il était à Paris (La Cigale) où il a commencé sa tournée française après être passé à Rennes le 08/10. La France est un peu devenu la 2e maison de cet américain exilé (le temps d’une promo) depuis que son ancienne maison de disque l’a tout bonnement viré et qu’il s’est retrouvé chez Naîve (comment les remercier d’avoir sorti son nouvel album Sarah en avril dernier?).
L’univers de Jude est fait d’amours (heureuses ou plus souvent malheureuses), d’eau fraîche et de beaucoup d’autodérision. A la Cigale, on a eu droit aux classiques: une version interactive de « Everything’s alright » (pa!pa!pa!paaaa! les fans comprendront…), le magnifique « I’m Sorry Now », le dansant « Rick james », un bout de « Brad and Suzy », le mythique « I Do« , la géniale « Asshole Song » et plein de nouveaux titres, of course.
A Bordeaux aussi (le 12/10), la 1ère partie a été assurée par Kaki King. Comment la décrire? Elle est une version moderne et féminine de l’homme orchestre, enfin, le côté folklorique en moins…Elle est une jeune artiste américaine hypersensible qui produit des sons insensés en grattant, frappant (!), ou pinçant les cordes de ses guitares dans des compositions instrumentales tantôt douces tantôt violentes. On a aussi pu découvrir Alex Beaupain et son rock français romantique dont vous allez surement encore entendre parler.
Quant à Jude, fidèle à lui-même, il était amusant, doué, émouvant de spontanéïté, très généreux et réellement boosté par les applaudissements du public. A la Cigale, son bassiste (Craig Wahl!!!), son batteur (David Kendrick) et lui nous ont tenu en haleine et ont fait pétiller nos yeux de bonheur. Jude n’avait d’ailleurs visiblement pas envie de partir non plus puisqu’il y a eu 3 rappels, une standing ovation de plus de 30 min et une séance de dédicace improvisée à la fin du concert qui a permis à une vingtaine de fans irréductibles d’échanger, en toute simplicité (et dans un anglais parfois très approximatif…), quelques mots avec lui et de repartir avec un autographe en ayant tous le même sourire béat persistant sur leurs visages…