(synthés analogiques, batterie accoustique, guitare électrique, samples)
Le dernier opus d’aeroflot mérite d’être acheté. Un travail galvaudé par le live. Des compositions enregistrées avec un soin qui n’a pas entammé le côté dansant de morceaux qu’on sera heureux de retrouver chez soi avec le son des meilleurs concerts. Il serait même à souhaiter que des DJ ouvrent leurs horizons en passant ce genre de musique pour faire danser les foules.
Style? Aeroflot en épouse un sciemment tout à fait batard. Ils se placent habilement sur une frontière où le disque ne dessert pas plus le propos que le concert. Une position difficile a trouver, que le groupe aura mis du temps à stabiliser. La seule complexité du groupe qui réside dans la variété incongrue de ses instruments a été suffisament pratiquée désormais pour couler de source. Cela permet des constructions de plus en plus festives malgré des thématiques on ne peut plus nihilistes.
Il faut noter que la dernière limite du groupe qui semble ultime, réside dans des textes dont le non-sens parfois jouissif peut encore sonner abstraitement anglophone, ce qui les classe parmis tant de groupes déracinés qui n’ont pas su apprivoiser le sens et donner par là un nom à la chose qui les fait grimper aux rideaux. Le groupe a d’ailleurs fait la preuve d’une certaine ignorance quant à son impact idéologique en passant à la galerie « à suivre » des vidéo d’un goût plus que douteux.