Quand on en a marre d’écouter toujours les mêmes chansons à la radio (aussi bonnes soient-elles, car il y a tout de même quelques perles …), on va piquer des cds inédits chez ses amis et soudain on se rappelle pourquoi on aime la musique. On appelle ça un coup de coeur !
Le premier album de Deborah est folk pop rock (sortie prévue le 25 novembre 2004). On croit y reconnaître des airs de chansons qu’on a aimées mais Deborah sait virer de bord assez rapidement pour nous montrer ce dont elle est capable. C’est un hymne à la rêverie, mais pas celle qu’on croit! Ce n’est ni celle qui dénote d’une peur du monde et des autres, ni de celle de l’innocence. Dans LINES, on est quelque part entre la fougue faussement « je-m’en-foutiste » d’Alanis Morissette (« Faux Antique Bars ») et la mélancolie sage de Joni Michell (« Anandale »). « Je vole » et « Changing of the Seasons » annoncent la couleur: l’envie de liberté, l’obsession du temps, le besoin d’amour, le miroir, le monde …
Il y a une ambiance très américaine des 60’s dans « These Years » et plutôt 70’s dans « Hey You » (un petit duo très country avec son lot de « choubidou wap »). Que dire de « The Point Of The Origin »? Une voix aérienne, une guitare électrique basse et lente qui donne encore plus de force aux mots sans oublier la deuxième voix (celle de Jon Smith?). Et puis, il y a « Carte Postale », une chanson un peu jazzy qui donne envie de voyager et d’aller du coté de « Florence, de Barcelone ou de Paris … ». Dans « Red Hair » on retrouve une alliance piano/guitare un peu surprenante mais à l’image du texte c’est-à-dire à la fois optimiste et pessimiste, et à l’image de l’album tout entier à la fois sucré et salé.
Pour ceux que je n’ai pas encore réussi à convaincre et surtout tous les autres, rendez-vous la 30 novembre 2005 au Son’art à Bordeaux!