Formé il y a quatre ans dans la région parisienne (et oui ce sont des français !!), les Hopper sortent leurs premier album « A tea with D. » chez Ethylen Records. Principale caractéristique de ce groupe mal connu du grand public : La dualité des voix. Deux chanteuses se partagent habilement ce rôle, la première, celle de Dorothée à la voix rauque inspirant détresse et rage, puis celle d’ Aurélia à la voix plus claire, plus douce, plus mélancolique. La section rythmique est, elle, assurée par Romain et Jean, complétant, ainsi, cette formation résolument ROCK.
Les présentations étant faites … écoutons ce CD.
Première impression : L’ensemble sonne très mature et affirmé, rien à envier à nos chers amis anglophones spécialistes de ce style de musique. On retrouve aux commandes Peter Deimel (dEUS, Chokebore, Les Thugs) et Iain Burgess, ce qui se ressent dans la qualité des arrangements. Les voix (la véritable force du groupe) sont parfaitement complémentaires et permettent de diversifier les atmosphères, transmettre des émotions parfois contradictoires et torturées.
On se trouve dans un album à mi-chemin entre du rock accessible, de la folk et de la pop un peu salie. On reconnaîtra certaines influences rock Radioheadienne, PJ Harveyiennes, Courtney Loviennes (« Stranger for Good ») mais aussi des influences pop comme dans « More and More » (l’une de mes préférées !), n’hésitant pas à « délirer » sur le thème d’ « Amicalement Vôtre » lui donnant une dimension beaucoup plus sombre (« Colours »). Hopper possède, cela dit, une vraie personnalité prônant sincèrement leur amour pour un rock brut , rugueux et sans artifices.
Seul hic (allez, parce qu’il faut bien nuancer !!), une basse un peu lointaine, à mon goût, par rapport aux guitares très présentes …
Premier Album prometteur donc pour Hopper qui n’a pas fini de faire parler d’eux … ne les rater pas !